Le style Hipster incarne une fusion unique entre le charme du vintage et l’audace de la modernité. Ce courant esthétique se distingue par une préférence pour les vêtements et accessoires rétro, souvent chinés dans des friperies ou hérités de générations passées. À cela s’ajoutent des touches contemporaines, comme des coupes ajustées et des motifs géométriques, créant un look à la fois nostalgique et avant-gardiste.
Loin d’être une simple mode passagère, ce style reflète une véritable philosophie de vie. Les adeptes valorisent l’authenticité, l’artisanat et l’originalité. Le Hipster n’hésite pas à mélanger une chemise à carreaux des années 50 avec des sneakers dernier cri, prouvant que l’ancien et le nouveau peuvent coexister harmonieusement.
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Les origines et l’évolution du style hipster
Le terme hipster circule depuis déjà plusieurs années et est attribué à bon nombre de styles et de modes de vie. Né dans les années 30/40, le terme trouve ses racines dans l’univers du jazz, où il désignait ceux qui cherchaient à s’émanciper des normes sociales, souvent fascinés par les jazzmen noirs. Le clarinettiste Artie Shaw qualifiait d’ailleurs Bing Crosby de « premier blanc ‘hip’ né aux États-Unis », soulignant ainsi l’influence des cultures afro-américaines sur ce mouvement.
Des prémices à la Beat Génération
L’émergence du phénomène hipster dans les années 40 coïncide avec le développement de la Beat Génération, menée par des figures emblématiques telles que Jack Kerouac. Ce mouvement prônait une rupture avec l’hypocrisie morale de l’Amérique bien-pensante, une quête d’authenticité et de liberté individuelle. Le style hipster de cette époque inclut déjà des éléments de contre-culture et de rébellion, inspirés par le jazz et l’attitude des musiciens de l’époque.
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De Brooklyn à l’Europe
Le phénomène hipster se développe dans le quartier de Brooklyn, à New York, avant de s’imposer en Europe à partir de 2010. Des villes comme Brighton en Angleterre ou Bordeaux en France deviennent rapidement des centres névralgiques de cette culture. La Mecque des hipsters, Brighton, et Bordeaux, désignée comme la ville la plus hipster de France en 2018 par MoveHub, illustrent l’ampleur du mouvement à travers le continent européen.
- Brooklyn : berceau du phénomène hipster moderne.
- Brighton : reconnue comme la Mecque des hipsters en Angleterre.
- Bordeaux : ville la plus hipster en France selon MoveHub en 2018.
Les éléments clés d’une garde-robe hipster
Le look hipster se caractérise par un savant mélange de pièces vintage et modernes, souvent agrémentées de touches personnelles et excentriques. Voici quelques éléments incontournables pour composer une garde-robe digne de ce nom :
- Barbe et moustache : arborées avec soin, elles sont devenues des symboles emblématiques du mouvement. Accessoires de style, elles témoignent d’une certaine nonchalance travaillée.
- Tatouages : véritables œuvres d’art corporelles, ils racontent souvent une histoire personnelle et sont des marques d’individualité.
- Chemises à carreaux : pièce maîtresse du vestiaire hipster, elles évoquent un retour à des valeurs simples et authentiques. Leur matière, souvent en flanelle, renforce l’aspect rustique et chaleureux du look.
- Pantalons slims courts : coupés au-dessus de la cheville, ils se portent ajustés pour un effet élégant et moderne. Ils se marient parfaitement avec des chaussettes originales.
- Chaussettes originales : colorées ou à motifs, elles ajoutent une touche de fantaisie et permettent d’affirmer sa singularité.
- Lunettes à cadrans énormes : qu’elles soient de vue ou simplement décoratives, elles apportent une dimension intellectuelle et rétro au style.
Le phénomène hipster ne se limite pas à une simple accumulation d’éléments vestimentaires. Il s’agit d’une véritable culture de l’esthétisme et de l’authenticité, où chaque détail compte pour exprimer une identité unique.
Pourquoi adopter un style hipster aujourd’hui ?
Le phénomène hipster dépasse la simple apparence vestimentaire pour embrasser des valeurs éthiques et écologiques. Effectivement, les hipsters prônent une mode éthique et responsable, se distançant ainsi de la fast fashion et de ses dérives.
- Le recours à la seconde main est une pierre angulaire de cette philosophie. En privilégiant les vêtements d’occasion, les hipsters réduisent leur empreinte carbone tout en soutenant une économie circulaire.
- Le véganisme et le refus des produits d’origine animale s’inscrivent aussi dans cette démarche. Les accessoires et vêtements vegan, souvent fabriqués à partir de matériaux alternatifs et durables, sont de plus en plus prisés.
Adopter un style hipster, c’est aussi revendiquer une certaine authenticité et une singularité. Chaque pièce, souvent chinée avec soin, raconte une histoire et porte en elle une valeur sentimentale. Cette recherche de l’unicité, en opposition à la standardisation omniprésente, permet de se démarquer tout en réaffirmant son identité.
Le style hipster est enfin un moyen d’expression politique. En s’opposant à la consommation de masse, en prônant le recyclage et le local, les hipsters s’inscrivent dans une démarche militante. Leur mode de vie, loin d’être superficiel, reflète un engagement profond pour un monde plus juste et plus équitable.